Le gouvernement doit écouter la voix de la rue et reculer sur ses projets de casse sociale
140 000 personnes ont défilé aujourd’hui 14 octobre dans les rues de Bruxelles. Une mobilisation exceptionnelle, une des plus grandes manifestations syndicales de ces 25 dernières années.
« Il y a quelque chose d’important qui est en train de se passer, et le gouvernement devrait l’entendre, déclare le président du PTB, Raoul Hedebouw. Des gens venus de partout, de tous les horizons : ouvriers et ouvrières, employés, salariés du public et du privé, de tous ces métiers qui font tourner la société. Les jeunes et les étudiants étaient particulièrement présents en masse. Il y avait aussi beaucoup de familles et le monde associatif était là en nombre. Ce sont 140 000 représentants de la Belgique qui en ont marre de ce gouvernement de la casse sociale. »
Cette mobilisation exprime un ras-le-bol profond face aux attaques du gouvernement. « Les gens nous disent : “C’est la première fois qu’on manifeste. Parce que là, c’est trop.” Et on les comprend, poursuit Raoul Hedebouw. Le gouvernement Bouchez–De Wever veut leur voler leurs pensions et leurs meilleures années. Il veut les forcer à travailler jusqu’à 67 ans, en imposant un malus pension à celles et ceux qui n’y arrivent pas. »
Il ajoute : « Ce gouvernement s’en prend aussi aux primes de nuit, aux travailleurs malades, à tous nos droits sociaux. Et maintenant, il veut nous faire taire en s’attaquant à notre droit de manifester et de nous organiser. Il prétend qu’il n’y a pas d’argent — sauf quand il s’agit de financer la guerre ou d’offrir des cadeaux fiscaux aux actionnaires. »
« Ce qu’on sent aujourd’hui, c’est une énergie incroyable, une fierté collective et une grande détermination, conclut Raoul Hedebouw. Une force qui ne peut que grandir si le gouvernement ne recule pas. Oui, on est de plus en plus nombreux à le comprendre : ensemble, on peut les faire reculer. Ensemble, on peut gagner. »
