« On repart de ManiFiesta avec plus d’énergie qu’en arrivant »

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Benjamin Nachtegaal
Solidaire.org

En septembre, ce sera la dixième édition de ManiFiesta, la Fête de la Solidarité. Le festival, organisé par Solidaire et Médecine pour le Peuple, est né en 2010, en pleine crise politique sur fond de montée du nationalisme. Près de dix ans plus tard, ManiFiesta s’annonce toujours comme un moment de solidarité et de combat contre l'extrême droite et la division. Rencontre avec le directeur de ManiFiesta, Mario Franssen.

Mario Franssen. ManiFiesta veut souligner que, partout, les problèmes des travailleurs et travailleuses, des gens ordinaires, sont les mêmes. La programmation de ManiFiesta est d’ailleurs très diverse. Question musique, il y en a pour tous les goûts, d'Adamo à HK & Les Saltimbanks, en passant par le rappeur anglo-irakien Lowkey, les beats hispaniques d'Amparanoia et Goran Bregovic, le maître du folk balkanique. Notre programme respire la même diversité que notre société. Il y aura des débats sur le féminisme, l'avenir de l'UE, les luttes en Amérique latine et la lutte sociale dans notre pays. Nous installons une place des syndicats, une place de la santé, un village international et, pour la première fois, une plaza feminista. La diversité est dans l'ADN de ManiFiesta, nous invitons des intervenants des quatre coins du monde, des ouvriers, des artistes, des intellectuels…

Quels sont les intervenants ou les concerts que vous avez le plus envie d'aller écouter ?

Mario Franssen. Nous avons 160 événements sur deux jours qui, tous, valent vraiment la peine. Je serai surtout très occupé, mais si jamais j'arrive à me libérer un moment, j'irai aux débats avec Juliana Lumumba et Dilma Rousseff. J'aime aussi la musique engagée de HK et de Lowkey. Chaque événement est important, prenez par exemple Amparanoia, qui clôturera le festival samedi soir. C'est une artiste qui est aussi une militante féministe, et donc nous lui avons demandé de participer à un débat – tout comme Lowkey.  Ce décloisonnement entre culture, contenu et politique est l'essence de Manifiesta.

Le nom le dit : manif, et fiesta.

Mario Franssen. Tout à fait, on vient à ManiFiesta pour les deux aspects. La Fête a lieu juste avant la rentrée politique. ManiFiesta veut également jouer un rôle à ce niveau-là, et montrer aux gens qu'ils ne sont pas seuls. C'est pourquoi nous invitons des représentants de mouvements de lutte qui ont remporté des victoires, comme Adriana Alvarez, une syndicaliste américaine qui a lutté avec succès au McDonald’s où elle travaille pour arracher des augmentations de salaire et qui est co-responsable de la campagne pour un salaire minimum de 15 dollars. Avec ManiFiesta, nous voulons donner un coup de boost à la lutte sociale et faire en sorte que les gens repartent avec plus d'énergie qu'à leur arrivée.

Tickets & info: ManiFiesta.be