ManiFiesta 2024 - Discours de Raoul Hedebouw, président du PVDA-PTB

Analyse
Author
Raoul Hedebouw
ptb.be

Bonjour ManiFiesta !

Waouh ! Quel monde ! Vous devriez vous voir d'ici. Chaque année, c'est un moment qui me donne la chair de poule. Nous sommes plus de 15 000 sur ce site aujourd'hui !

Merci ManiFiesta !

raoul

Vous savez à quel point c'est extraordinaire ? Construire tout un festival qui montre bien le monde tel qu’il devrait être ? Où ailleurs peut-on voir des caissières, des métallos de l’industrie automobile, des dockers, des éboueurs, des enseignants, des infirmières et des médecins, des artistes, des étudiants, des seniors et des jeunes de tous les horizons, prendre un verre, faire la fête et débattre ensemble ? Où peut-on voir ça ailleurs ? Le tout organisé par des milliers de bénévoles ?

Nous pouvons être très fiers. Je voudrais commencer cet après-midi par applaudir chaleureusement tous nos bénévoles ! 

ManiFiesta, chers camarades, c'est le moment de faire le plein d’espoir. D’insuffler partout toute cette chaleur et cette combativité. Parce que nous en aurons besoin dans les mois à venir. Surtout si l'on regarde les projets des partis qui veulent former ensemble un nouveau gouvernement fédéral : la coalition dite « Arizona ». Avec la N-VA de Bart De Wever, le MR de Georges-Louis Bouchez, le CD&V, Les Engagés et les socialistes flamands de Vooruit. 

Ces partis ont négocié tout l'été. Il y a quelques semaines, leurs projets ont été dévoilés. Vous avez peut-être entendu parler de la « super note » de Bart De Wever. Cette note n’est pas « super » du tout. 

C’est une attaque en règle contre la classe travailleuse dans son ensemble. Contre nos droits sociaux et démocratiques. Elle représente non seulement des milliards d’euros de coupes dans nos pensions et notre sécurité sociale. Mais aussi une attaque contre nos salaires, notre temps de travail et toutes les formes de solidarité qui existent aujourd'hui. Cette note est un plan global taillé sur mesure pour les grandes entreprises du Voka et de la FEB. 

Il y a un but derrière toutes les mesures que Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et compagnie veulent faire passer. Il y a une vision de société claire derrière tout ça. Ils veulent diviser la classe travailleuse et nous monter les uns contre les autres. 

Les travailleurs malades contre les travailleurs en bonne santé. Les travailleurs sans emploi contre les travailleurs qui ont un emploi. Les travailleurs qui font une carrière complète, contre les travailleurs – souvent des travailleuses – qui n’y arrivent pas. Les travailleurs du secteur privé contre les travailleurs du secteur public. Les travailleurs nés en Belgique contre les travailleurs nés ailleurs. 

Ils veulent nous diviser et nous isoler. Pour qu’on se retrouve seuls.

Chacun seul face à son patron. Seul face à son salaire trop bas, à devoir enchaîner les flexi-jobs pour s’en sortir. Seul face à des horaires intenables. Seul face à la maladie, et à des assurances privées hors de prix. Ils veulent nous isoler pour nous affaiblir. 

Mais regardez autour de vous, ManiFiesta. Est-ce qu’ils vont y arriver ? Je ne pense pas !

L’unité. La diversité. La solidarité. C'est ça que je vois ici. Ce que nous faisons aujourd'hui, c’est le cauchemar de Bart De Wever et de Georges-Louis Bouchez. 

Ils le savent très bien : de notre unité et de notre solidarité, une force immense peut émerger. On peut facilement briser un seul doigt, mais pas un poing. Ensemble, nous pouvons mettre un terme à ces mesures antisociales et imposer le changement. Et nous allons empêcher le projet de l'Arizona. La première étape pour les arrêter, c’est de dévoiler leurs plans et leurs mensonges. Quelques exemples :

Ils ont promis moins de taxes. Mais qu’est-ce qu’on voit ? Ils veulent augmenter la TVA de 6 à 9 % sur les biens de première nécessité, et les accises sur l’essence.

Ils ont promis de mieux récompenser le travail. Mais qu’est-ce qu’on voit ? Ils attaquent l’indexation des salaires, ils veulent diminuer les primes pour le travail de nuit, et ils veulent nous imposer des pensions plus basses et des carrières plus longues. 

Ils parlent de respect pour les travailleurs. Mais qu’est-ce qu’on voit ? Ils veulent supprimer les règles qui protègent notre temps de travail. Ils veulent en finir avec la journée des 8h et la semaine des 38h. Ils veulent nous faire travailler sans limite. Et qu’on soit soumis au bon vouloir des employeurs. 

Le projet Arizona est un projet contre le monde du travail. Purement et simplement. Ce qu'ils prétendent donner d'une main, avec leur réforme fiscale, ils le reprennent de l'autre, et souvent beaucoup plus.

Prenez l'index. De Wever, Bouchez et compagnie veulent adapter le calcul de l'index pour que, quand le prix du gaz augmente, nos salaires ne le suivent pas proportionnellement. 

Les grands patrons se frottent les mains. Ils ont déjà calculé ce que leur rapporterait une telle modification de l'index. Si cette mesure avait été mise en place dès 2022, nous aurions déjà perdu jusqu'à 2 % d’augmentation de salaire. C'est énorme ! Concrètement, avec une diminution de 2 % de l'indexation des salaires, un travailleur moyen pourrait perdre jusqu'à 50 000 euros sur l'ensemble de sa carrière. 50 000 euros ! 

La suppression des primes pour le travail de nuit entre 20 heures et minuit est une autre de leurs propositions. Qui travaille de nuit ? Les infirmières, les ouvriers d’usine qui travaillent à pauses, les pompiers, les travailleurs de la logistique ou dans la sécurité... Et ainsi de suite. 

Par exemple, j'ai reçu un message de Lisa, qui est infirmière en psychiatrie. « Raoul, je travaille de 21h à 7h du matin. J’aime mon métier mais le travail de nuit est lourd. Si on travaille 10 heures et qu’on dort une partie de la journée, on manque beaucoup de notre vie de famille. Je prends mon petit-déjeuner quand les enfants prennent leur repas du soir. Je ne suis pas là pour leur dire bonne nuit ou regarder la télévision ensemble avant qu'ils ne s'endorment. C’est un réel sacrifice et on devrait maintenant perdre une partie de notre prime de nuit ? » On l’a calculé : avec la proposition de l'Arizona, si Lisa commençait à travailler aujourd'hui, elle perdrait environ 370 euros bruts par mois. Sans parler de la perte que ça représente dans les primes de fin d'année et les congés payés.

Leur projet, c’est aussi créer un « malus pension ». Ils veulent que les personnes qui prennent leur pension avant 66 ans, et bientôt avant 67 ans, soient pénalisées. 

Comme Maria, par exemple, qui travaille comme ouvrière dans le textile depuis plus de 30 ans. C'est un travail lourd. Si elle décide de prendre sa pension à 62 ans, elle risque de perdre 300 euros par mois à cause des partis de l'Arizona. Et Maria n'est pas la seule. Pas moins de 7 femmes sur 10 risquent de perdre des centaines d'euros à cause de ce système.

C’est comme ça que vous respectez le travail de Lisa, de Maria et de millions d’autres travailleurs de ce pays, Messieurs De Wever et Bouchez ? Comment osez-vous prétendre vouloir mieux récompenser le travail ? Et Conner Rousseau, Maxime Prévot et le CD&V qui viennent renforcer un tel projet…

En réalité, les partis de l'Arizona s'en prennent aux travailleurs et travailleuses. 

Et ils étaient déjà bien avancés dans leur projet. Ils se sont réunis pendant des semaines pour le mettre au point. Et l'ambiance était apparemment au rendez-vous. 

« Les gars, on avance bien. Les élections sont terminées. Le moment est venu. On va augmenter la TVA, économiser sur les pensions, modifier l’index, limiter les primes pour le travail de nuit, etc. » Ça n’en finissait pas.

Jusqu'à ce que quelqu'un à la table des négociations se dise : « Une minute, les gars, on a un problème. » « Lequel ? » « Le 13 octobre, il y a de nouvelles élections. » « Sans blague. Punaise, on n’y avait pas pensé. » « Notre projet était top, mais on ne peut pas l’appliquer maintenant. Sinon, personne ne votera pour nous le 13 octobre. »

Et puis quelqu'un a eu une idée de génie : « Et si on faisait une pause jusqu'au 13 octobre ? On met tout au frigo pendant un moment, et une fois que les gens ont voté, on remet tout sur la table. Bonne idée, non ? » « Nickel, on fait comme ça ! » Et donc les partis traditionnels ont appuyé sur le bouton « pause ». Et ils se sont dit que les gens étaient trop stupides pour comprendre leur manège. 

Chers N-VA, MR, CD&V, Les Engagés et Vooruit, croyez-vous vraiment qu’on ne s’en rend pas compte ? Qu’on ne sait pas que tout ça, c’est du cinéma, et que vos mesures antisociales, vous allez nous les resservir après les élections du 13 octobre ?

Nous disons Stop Arizona! Nous ne voulons pas de vos projets, nous ne voulons pas de votre pause, nous voulons l’abandon de vos plans. Nous voulons le respect pour le travail, les travailleurs et travailleuses du pays.

C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui la pétition ‘Stop Arizona’ sur le site web www.stoparizona.be. Signez la et faites la tourner. 

Le combat pour stopper l'Arizona commence maintenant et nous n'allons rien lâcher.

Les élections communales du 13 octobre seront aussi un moment important pour faire entendre notre voix, et envoyer un message clair aux partis de l'Arizona. Voter PTB le 13 octobre, c'est dire clairement : on a déjà payé. On ne va pas se laisser faire. Nous voulons aller dans une autre direction : une direction sociale. 

Car nos ambitions sont aussi grandes aux élections communales. 

Nous sommes l'un des vainqueurs des élections de juin. Aujourd’hui, nous sommes le quatrième parti du pays. Oui, le quatrième ! Et dans certaines communes, nous sommes même le troisième, le deuxième, voire le premier parti. Nous sommes populaires parmi les ouvriers et les jeunes. Nous sommes le parti de l'espoir.

Il y a douze ans, nous avons percé dans les grandes villes : Bruxelles, Anvers, Liège, et Charleroi.

Il y a six ans, nous avons percé dans les chefs-lieux des provinces et les villes importantes du pays :

Gand, Namur, Louvain, Hasselt, Malines, Turnhout, Saint-Nicolas, Verviers.

Ce 13 octobre, nous voulons continuer à grandir et percer dans d'autres communes. Nous voulons avoir nos premiers élus dans des communes comme Mouscron, Boom, Courtrai, Alost, Etterbeek, Jette, Tubize, Sambreville et bien d'autres encore. 

Nous voulons doubler notre nombre d'élus, et le nombre de communes où nous sommes élus. Nous voulons passer de 150 à 300 élus, et être représentés dans plus de 70 conseils communaux dans le pays. Afin de renforcer et d’ancrer toujours plus solidement le PTB sur le terrain. 

Nous nous présentons aussi aux élections provinciales. Ainsi, le 13 octobre prochain, vous pourrez voter pour le PTB presque partout dans le pays.

Ce sont des élections importantes, parce qu'il y a un débat fondamental au niveau local. Il y a une lutte qui se joue dans toutes nos villes et communes pour savoir à qui on confie les clefs du développement de la ville. Aux grands promoteurs et groupes immobiliers, dont l'objectif est d’attirer des gens fortunés ? Ou bien on donne les clefs à la population ? En faisant le choix d’une politique pour et avec les habitants. 

Nous, on sera toujours de leur côté. Pour défendre le droit à la ville, contre la vision néolibérale. Pour défendre le droit à un logement abordable et de qualité. Le droit à une mobilité abordable et accessible. Le droit à des services publics de proximité dans chaque quartier. Le droit à une vie digne, sans pauvreté. Tous ces droits sont diamétralement opposés aux intérêts des grands groupes immobiliers, qui ne construisent que des appartements de luxe. Notre vision est diamétralement opposée aux politiques qui veulent privatiser nos maisons de repos, et réduire les investissements dans nos services publics. 

Je ne sais pas si vous avez cherché un logement récemment. De nombreux jeunes ici présents se reconnaîtront sûrement. Vous allez sur Immoweb plein d’optimisme, pour trouver un appartement ou une maison. Pour vous lancer dans la vie. 

Avant de tomber sur une annonce qui rentre dans votre budget, vous devez passer les innombrables offres de nouveaux projets immobiliers. En voici un exemple : un nouveau projet de construction à Bruxelles, à Tour & Taxis. Ça s'appelle Park Lane, un nom anglais qui claque. Je vous lis ce qu’ils ont mis dans leur annonce : 

“Park Lane, c'est vivre dans un environnement vert et au bord du canal à Bruxelles !”

Chouette, pas vrai ? Ça donne envie. Bon. Combien ça coûte ? 

450 000 euros pour un appartement deux chambres. 450 000 euros. Mais ce n’est pas tout ! 

Ça dit aussi : 

“Chaque appartement dispose également d'un local à vélos.”

« Oui monsieur, vous devez payer un demi-million pour un appartement deux chambres, mais... vous avez un local à vélos ! »

Il est fait en quoi ce local à vélo ? En diamant ? 

C’est absurde. Sauf que les sites immobiliers regorgent de ce genre d’annonces. 

Pendant que les promoteurs immobiliers s'accaparent tout, le gouvernement refuse d'investir dans des logements sociaux abordables. Les listes d'attente ne cessent de s'allonger. Nous voulons remettre le droit au logement au centre des priorités. Nous voulons obliger les promoteurs à fournir au moins un tiers de logements abordables et un tiers de logements sociaux dans chaque grand projet de construction. 

Une ville à taille humaine, ça veut aussi dire des transports publics de qualité. Ça veut dire investir dans des maisons de repos pour nos aînés et dans des crèches publiques en suffisance. Ça veut dire lutter contre la pauvreté et mettre les besoins des gens au centre de l’attention. Voter pour le PTB le 13 octobre, c’est voter pour une ville à taille humaine où il fait bon vivre. 

Puisqu’on parle d'élections communales, je me dois de mentionner une ville en particulier. La ville dont Bart De Wever est le bourgmestre où, lors des dernières élections, nous sommes devenus le deuxième plus grand parti, juste derrière la N-VA. Le berceau du Vlaams Belang et où nous avons battu l'extrême droite le 9 juin dernier. Je veux vous parler d'Anvers. 

Depuis les élections de juin, c’est clair : Bart De Wever a un vrai challenger en face de lui pour les élections communales. Tant sur les quais du port que parmi les jeunes, et dans les quartiers populaires : notre programme unit et donne de l'espoir et de l'enthousiasme aux gens qui veulent une autre politique. Le 13 octobre, le choix sera clair : six années de plus avec Bart De Wever, ou enfin une politique sociale avec le PTB. En tant que président, je suis fier que nous menions ce combat à Anvers avec notre tête de liste : Jos D'Haese.

Ce choix ne concerne pas seulement Anvers. À Zelzate aussi, nous voulons continuer à gouverner. Nous voulons monter au pouvoir dans des villes comme Vilvorde et Genk aussi. 

À Bruxelles également, dans la capitale de l'Europe, nous allons tout faire pour entrer dans des majorités, dans plusieurs communes comme à Saint-Gilles, Molenbeek ou Forest.

En Wallonie, nous comptons bien être incontournables dans des grandes villes comme Liège et Charleroi et tenter aussi de forcer des majorités de changement dans des communes comme Seraing, Herstal ou Mouscron. Car nous ne voulons pas au niveau local de la politique d'austérité du MR et Les Engagés.

Rentrer dans des majorités de changement pourra contribuer à ancrer le parti et à montrer au niveau local qu’il existe des alternatives.  

Tout ça ne sera possible évidemment que si nous sommes capables d’instaurer un rapport de force suffisant. 

Vous aussi, vous voulez une ville à la mesure des gens ? Renforcez la vague sociale. Car pour les élections communales aussi, nous faisons campagne à partir d’en bas, avec vous. 

En juin, plus de 20 000 personnes ont fait campagne pour le PTB. En octobre, nous voulons faire encore mieux. Plus on est nombreux, plus on sera forts. Avec votre aide, le PTB sera l'un des gagnants des élections communales. Ensemble, imposons le changement !

Camarades, je vous parle d’espoir depuis un moment. Je vous parle de solidarité. De résistance. Trois concepts qui ont plus de sens que jamais à quelques milliers de kilomètres d’ici. 

Je veux bien sûr parler du génocide à Gaza. Comme l'a bien dit mon camarade Peter Mertens, ce n’est pas une guerre. C’est un génocide. 

Tout le monde voit les images terribles. Ce père en larmes à cause de la mort de ses jumeaux nouveau-nés, tués alors qu’il allait déclarer leur naissance. Ces petits enfants aux jambes amputées. La faim et la maladie. Et récemment, une nouvelle épidémie de polio, qui peut laisser des enfants paralysés pour le reste de leur vie. Une pluie de bombes continue de tomber sur le peuple palestinien. Ça ne s'arrête pas. L'État d'apartheid d'Israël continue sa politique criminelle. 

Oui, c’est un génocide. Quartier après quartier, école après école, hôpital après hôpital. 

On entend beaucoup de grands discours, mais on ne voit pas d'actes. Car peu importe les agissements d’Israël, ses alliés, ceux qui financent son armée, laissent faire.

Les États-Unis parlent depuis des mois d'un « accord de cessez-le-feu ». Mais dans le même temps, ils envoient pour 20 milliards de dollars d'armes à Israël. Des armes qui assassinent des Palestiniens, des bombes qui tombent sur les maisons de familles effrayées. Comment les États-Unis osent-ils encore parler de « paix » ? Les États-Unis contribuent activement au génocide de Gaza. Ça, c’est la triste vérité.

Mais n’allez pas croire que ça se passe autrement du côté des gouvernements européens et même ici en Belgique. Après onze mois de bain de sang, nos gouvernements n'ont encore pris aucune sanction sérieuse. Le gouvernement belge n'a pas imposé d'embargo sur les armes. Ils n'ont pas mis fin à l'impunité du gouvernement israélien.

Israël commet un génocide contre la Palestine. Et quand je vous vois tous ici, je suis sûr que vous ressentez la même colère que moi. Que vous aussi, vous avez vu ces images et lu ces titres de journaux qui vous ont profondément choqués. Vous avez peut-être aussi parfois ressenti de l'impuissance ou du désespoir. Parce que nous sommes face à de grandes puissances.

Mais n'oubliez pas ceci : partout dans le monde, les gens sont descendus dans la rue et continuent de le faire. En Belgique aussi. Aujourd'hui, et dans les semaines à venir. Des gens qui n’avaient encore jamais manifesté, qui se lèvent, et qui comptent bien rester debout. Ces gens disent : nous devons agir maintenant pour arrêter ce génocide. 

C’est de cette façon qu’on a pu mettre un terme à la guerre du Vietnam dans les années 1960 et 1970. C’est de cette façon qu’on a pu mettre fin au régime d'apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980 et 1990. Et c’est de cette façon que nous finirons par mettre un terme au massacre et à la politique coloniale d'Israël.

Free, free Palestine !

Comme l'a dit le grand poète palestinien Mahmoud Darwich : « Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. Espoir de libération et d'indépendance. Espoir d’une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes. Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l’école. Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix. Merci de porter avec nous le fardeau de cet espoir. »

Je vous souhaite, chers amis, chers camarades, de porter ensemble, ici et partout, cet espoir. 

Merci, ManiFiesta.

 

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