Le PTB promet une forte opposition sociale à von der Leyen, présidente de l'Europe des multinationales
Marc Botenga, député européen du PTB, a voté contre la candidature d’Ursula von der Leyen comme nouvelle présidente de la Commission, tout comme le groupe de la Gauche unitaire européenn (GUE/NGL), dont le PTB est membre : « 113 millions d'Européens vivent dans la pauvreté. Pourtant, von der Leyen a clairement affirmé au Parlement européen que l'Europe n'abandonne personne. Sur quel continent a-t-elle vécu ces dernières années ? »
La conservatrice Ursula von der Leyen vient d'être acceptée de justesse par le Parlement européen comme nouvelle présidente de la Commission européenne. Sa nomination est le résultat direct d'un deal entre démocrates-chrétiens, socialistes et libéraux. En échange, les libéraux ont reçu la présidence du Conseil avec Charles Michel, les socialistes la présidence du Parlement européen et la politique étrangère européenne.
La longue liste de promesses qu’elle a faites n'a pas convaincu Marc Botenga : « Elle était la candidate de l’establishment et de la continuité libérale. S'attaquer à la crise sociale et climatique aujourd'hui signifie rompre avec les politiques d'austérité et les dogmes du marché. Or on n’a pas entendu un mot à ce sujet. Même en ce qui concerne l’évasion fiscale, elle est restée très floue. »
Von der Leyen a déclaré qu'il n'y aurait pas assez d'argent public pour la transition climatique, mais veut investir davantage dans l’armement. « Ses priorités sont totalement fausses, souligne le député européen du PTB. Investir massivement dans une défense européenne et l'Otan, c'est investir moins dans les gens et la planète. Cela signifie également davantage d'interventions qui créent le chaos et la misère en dehors de l'Europe. Alors qu'elle est mise en cause en Allemagne pour des abus présumés avec des fonds publics, elle promet maintenant plus d'argent au niveau européen pour les multinationales de l'armement. »
Avec la Gauche unitaire européenne, le PTB veut s'engager dans les années à venir non seulement dans une opposition ferme à la politique d'austérité et de libéralisation, mais aussi à constituer un contre-pouvoir pour une Europe fondamentalement différente. Pour Botenga, il est clair : « La solidarité européenne est nécessaire. Mais l'Union européenne est coincée dans une logique de concurrence et d’austérité. Les traités européens vont dans le sens de l'inégalité, de la libéralisation et de la privatisation. Relever les grands défis sociétaux actuels de façon structurelle exige une Europe totalement différente, avec des investissements massifs pour le progrès social et la transition écologique. C'est pourquoi nous voulons rompre avec les traités européens et construire une Europe de la solidarité et de la coopération. »
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