« Il est temps de mettre fin au blocus cruel et illégal contre Cuba »
Intervention de Peter Mertens, secrétaire général du PTB, à l’occasion du Tribunal international contre le blocus de Cuba, au Parlement européen.
Excellences, chers et chères ami.e.s et camarades,
Je ne peux pas commencer sans parler de la Palestine. Devant les yeux des médias du monde, un nettoyage ethnique est en cours. Une guerre de destruction, diffusée en direct à la télévision. « Gaza est devenue un cimetière pour des milliers d'enfants. C'est un enfer vivant pour tous les autres », a déclaré le porte-parole de l'UNICEF la semaine dernière.
La guerre de destruction abjecte d'Israël contre Gaza est en même temps une attaque contre tout ce qui est le droit international. Où sont les sanctions contre l'État d'apartheid d'Israël ? Où est l'embargo militaire contre la machine de guerre qu'est Israël ? Où est le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour Netanyahou et le haut commandement de l'armée israélienne ?
L'axe guerrier États-Unis-Israël pense qu'il est au-dessus de toutes les lois et peut se permettre tout.
L'axe guerrier États-Unis-Israël est de plus en plus isolé. 187 pays ont voté à l'unanimité en faveur de la levée du blocus. Seuls deux pays ont voté contre.
Mais, chers amis, cet axe est de plus en plus isolé. C'est exactement ce que Cuba a montré. Lors du vote à l'Assemblée générale des Nations Unies le 2 novembre, 187 pays ont voté à l'unanimité en faveur de la levée du blocus. 187 pays ont voté pour. Seuls deux pays ont voté contre : les États-Unis et Israël. Ce n'est pas un hasard.
De tous les pays du monde, les États-Unis n'ont réussi à trouver qu'Israël pour les soutenir contre Cuba. Seul un État d'apartheid qui applique lui-même un blocus illégal contre Gaza depuis des années soutient Washington. Quelle autorité morale peut découler d'un tel vote ? Les provocateurs de guerre comme les États-Unis et Israël sont de plus en plus isolés et font face à une voix de plus en plus forte qui demande le respect du droit international et la fin de la politique hypocrite du deux poids, deux mesures.
Derrière ce blocus criminel et cette série interminable de sanctions se cache un régime qui a peur. Washington a peur d'une alternative humaine à ce monde toujours prêt pour mener la guerre.
Les États-Unis mènent depuis 60 ans une guerre contre Cuba avec le plus long blocus de l'histoire moderne. Ce blocus est illégal, immoral et criminel. Ce n'est pas seulement un blocus contre un pays indépendant. C'est aussi un blocus contre un peuple fier qui défend sa souveraineté. C'est un blocus par lequel les États-Unis tentent de faire plier un idéal socialiste par tous les moyens possibles.
Derrière ce blocus criminel et cette série interminable de sanctions se cache un régime qui a peur. Washington a peur d'une alternative humaine à ce monde toujours prêt pour mener la guerre. C'est pourquoi on essaie d'étrangler le petit Cuba de toutes les manières possibles.
Washington impose des sanctions aux entreprises ou aux gouvernements qui veulent investir à Cuba ou qui veulent établir des relations commerciales normales. Ces lois de sanctions sont complètement illégales, tout comme le caractère extraterritorial de ces sanctions est illégal.
L'Europe doit suivre sa propre voie et établir des relations entières avec Cuba. La coopération entre l'Union européenne et Cuba est une situation win-win à plusieurs niveaux, notamment sur le plan scientifique.
On ne peut pas être souverain et en même temps continuer à écouter les ordres de Washington. Tout pays qui revendique sa souveraineté devrait établir ses propres relations et ne pas se soumettre aux pratiques illégales de pressions et de sanctions des États-Unis. L'Europe doit suivre sa propre voie et établir des relations entières avec Cuba. La coopération entre l'Union européenne et Cuba est une situation win-win à plusieurs niveaux, notamment sur le plan scientifique.
Un règlement européen, connu sous le nom de « loi de blocage », stipule que les entreprises ne sont pas autorisées à appliquer les lois américaines imposant des sanctions, y compris contre Cuba. Les banques ne sont donc pas autorisées à bloquer les transferts vers Cuba ni à appliquer des sanctions. Pourtant, la plupart des banques belges le font. Cela doit arrêter, et cela peut arrêter.
À ce sujet, et sur de nombreux autres cas, des experts internationaux et des témoins vont s'exprimer. Ce sont tous des témoignages importants sur lesquels le jury peut prononcer un verdict solide. L'ambition de ce Tribunal international contre le blocus est d'aider à briser l'impasse.
Il est temps que le blocus cruel et illégal disparaisse. Il est temps que Cuba soit retirée de la liste des États soutenant le terrorisme. Il est temps que Washington ne dicte plus ce que les pays souverains peuvent ou ne peuvent pas faire. Il est temps que le droit international triomphe.